Jean-Charles Pichon – L’Homme et les Dieux – Une histoire thématique de l’humanité – Edition Les Portes de Thélème et Oeil du Sphinx, juin 2019, 652 pages, ISBN 978-2-38014-002-6

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La première édition de L’Homme et les dieux – une histoire thématique de l’humanité –, est datée de 1965. Puis, cette œuvre a fait l’objet de nombreuses traductions et d’éditions successives, la dernière étant de 1986 (Maisonneuve).

L’auteur présente son ouvrage comme une mise en place chronologique des grandes croyances de l’humanité et une philosophie nouvelle de l’Histoire, tout en précisant « être remonté aux sources
(auteurs grecs et latins, Ancien Testament, Rig Veda, Livres des Morts, Avesta…), auprès des historiens, archéologues ou ethnologues, dont la science et l’intégrité ne sont mises en doute par personne : Dumézil, Éliade, Lévi-Strauss, Dupont-Sommer, Dhorme, Dussaud, Cohn, Childe, Corbin, etc. »

Mais L’Homme et les Dieux, est beaucoup plus que cela, c’est un ouvrage « phare » construit sur le concept cyclique de « l’éternel retour » originellement attribué aux anciens Babyloniens,que l’on retrouve chez Nietzsche ou Mircea Éliade.
Ce livre, dont les textes ont été de nombreuses fois pillés, est une entreprise unique en son genre ; il s’agit d’une tentative pour relier une Histoire qui remonte à l’aube de l’humanité avec les fils invisibles des mythes, mais qui s’appuie aussi sur les traces qui nous ont été transmises au rythme des civilisations et des mythologies, qu’elles soient religieuses ou philosophiques, mystiques ou rationalistes.
Livre passionnant, prophétique aussi, lorsque l’auteur prolonge sa vision dans les temps futurs.

Cette nouvelle édition a été complétée d’un index qui présente lorsque nécessaire les variantes des noms propres utilisés dans l’ouvrage, et d’une abondante iconographie.

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Notes de lecture

Christian Dedet, Revue de Paris, janvier 1966 (L‘Homme et les Dieux, Laffont 1965)
« … Je ne sais rien de plus prenant que ces histoires thématiques de l’Humanité, que ces recherches des grands mythes qui soulèvent le cours du temps comme autant de coup de vent du large… Mais existe-t-il seulement un cours du temps ? Par cet ouvrage magistral, et après Nietzsche, Schopenhauer, Maspero, Drieu la Rochelle, Mircea Eliade et bien d’autres, M. Jean-Charles Pichon s’inscrit parmi les grands contempteurs de l’Absolu. 

Le Symbolisme, octobre-décembre, 1966 (L’Homme et les Dieux, 1965)
« Je viens de lire, relire, souligner et annoter le livre de Jean-Charles Pichon : L’Homme et les Dieux, Histoire thématique de l’Humanité, Chez Robert Laffont, et, – si j’ai beaucoup appris et n’ai pas boudé mon plaisir –, je n’arrive pas à me représenter cet important ouvrage autrement qu’un divertissement d’érudit ; un peu comme Le Nuage noir du professeur d’astrophysique Fred Hoyle, comme Les carnets de cours de Moïse, de Jean Sendy ou comme les Planètes de Pauwels-Bergier. Avec une documentation ahurissante, l’auteur nous peint une histoire cyclique […] assez déprimante puisque par le jeu de l’Éternel Retour, les évènements se succèdent, identiques ou correspondants, tous les 2 150 ans, sur toute la surface de la planète. Cette répétition permet évidemment la prévision. »

Jacques van Herp, Fiction 144, novembre 1965 (L’Homme et les Dieux, 1965)
« Votre ouvrage est de ceux qui se révèlent plus riches encore par les problèmes qu’ils soulèvent, les discussions qu’ils suscitent, que par leur contenu propre. Vous ne m’avez pas convaincu, mais vous m’avez passionné, et je puis promettre à vos lecteurs qu’une fois tournée la première page, ils seront pareillement empoignés, séduits ou peut-être exaspérés, mais à coups sûr pas indifférents. »

M. R., Le Figaro Littéraire, 29 juillet-4 aout 1965 (L’Homme et les Dieux 1965)
« Faut-il croire à la rigueur  d’édifice où J.-C. Pichon applique au mythe ce que le duc de Broglie a dit de la matière : une structure filiforme dans le sens du temps ? Structure fragile, incertaine – mais passionnante par la question même que l’auteur pose à ses lecteurs et qui en envoûtera un grand nombre. »