Guillaud Lauric – Berder 2018
Arkhè (àqçý) : mot d’origine grecque signifiant le fondement, le commencement du monde ou le Premier Principe de toutes les choses. Ce qui commence mais également ce qui commande. D’origine grecque, paléo-vient de palaios signiliant « ancien », et –logue vient de logos signifiant « la parole », « le discours ». La paléontologie étudie les organismes disparus ayant laissé dans les terrains sédimentaires des restes de leur corps ou des traces de leurs activités. Ces restes ou traces sont appelés fossiles (du latin fossilis, « tiré de la terre », dérive de folio, « fouir, creuser »).
Cette nomenclature nouvelle, remarquons-le, est saturée d’ancien (arché, paléo). Elle a pour but de légitimer des disciplines nouvelles qui contribueront à l’observation purement scientifique du monde dit primitif. On ne se doutait pas qu’en facilitant la connaissance du passé, la science allait permettre son réveil. La grande verticalité des recherches archéologiques et paléontologiques ouvrait un nouvel axe spatio-temporel grâce auquel remonteraient à la surface autant de merveilles que d’effrois, chamboulant dans tous les cas les schémas de pensée qui prévalaient depuis le siècle précédent. Les fouilles archéologiques montraient la fugacité des civilisations et les ossements déterrés par les paléontologues la pérennité du monstrueux.
- Plusieurs chapitres :
- Paléontologie et verticalité : le retour des monstres
- L’archéologie fantastique au XIX° siècle
- H.P. Lovecraft ou l’abîme du temps
… La suite dans le Compte rendu de Berder 2018