Rencontres de Berder 2014 autour de Jean-Charles Pichon – 26-29 juin 2014, Château de Ligoure, Le Vigen (87110)
En couverture : Jeu de l’Oie, Les Mystères de Paris.
Editorial :
Préface. Le Jeu de l’Oie, la Rédaction
Pour illustrer la couverture des Actes 2014 des Rencontres de Berder autour de Jean-Charles Pichon, qui ont lieu dorénavant au Château de Ligoure, à quelques kilomètres de Limoges, nous avons choisi une représentation du jeu de l’Oie. Ce jeu comme d’autres jeux, notamment le jeu d’échecs, dont les créations sous des formes différentes remontent sans doute à l’antiquité, peut-être à 3000 ans avant JC, contient de nombreux symboles universels, mathématiques et ésotériques, qui déroulent les étapes de la vie et illustrent le combat entre la lumière et l’obscurité. Le Jeu de l’Oie, parcours initiatique en spirale, couvre le sommaire de ce colloque : le rêve, l’inversion, l’échappement, les nombres, les vocables et le figures chers à Pichon. Souvenons-nous que Jean-Charles était aussi un joueur.
Voici ce qu’en écrivait Jean-François Lecompte (Spirales, éditions Edite, 2008) :
« Ce jeu qui semble remonter aux Égyptiens n’a jamais connu de désaffection au fil des siècles. À Rambouillet, un musée lui est dédié, qui présente une collection de 2 500 pièces. Le jeu de l’oie propose un concours initiatique en spirale que le joueur doit effectuer et qui le conduira d’un point de départ figurant le début de la vie à un point d’arrivée « le jardin de l’oie » qui est une sorte de paradis.
Le parcours comprend 63 cases. Avec son labyrinthe et son puits, notre imaginaire s’attend à rencontrer [quelques] animaux fantastiques […]. Le Minotaure ou la Mère Lusine nous guettent au détour des cases.. Il conforte ainsi le sens hermétique que sa forme en spirale nous laisse deviner. En fait c’est le jeu de la loi, la loi de la vie. Et le parcours est typique de celui de l’homme au cours de sa brève existence, avec ses joies et ses peines, ses coups de chances et ses coups de Jarnac.
Les jeux de l’oie édités au fil des siècles ont empruntés les thématiques à la mode de leur époque […] Mais ils ont toujours des points communs incontournables.
La sixième case, celle du pont, donne le sens du parcours : prendre le chemin qui mène de la condition matérielle à la condition spirituelle. On rencontrera ensuite l’auberge où le joueur perdra un temps précieux. Puis ce sera le puits (case 31) où les forces profondes risquent de vous attirer vers le bas. C’est le puits du dragon ou de la vouivre. Et si vous échappez au puits, celle du labyrinthe où sévit le terrible Minotaure. Ou encore, ce sera la camarde de la case 58, la mort avec son cortège de fléaux.
On a retrouvé en Crète une forme primitive de jeu de l’oie, appelée « disque de Phaestos ». Il comprend 31 cases de chaque côté ce qui en fait 63 si l’on compte pour une case le passage d’une face à l’autre. Les idéogrammes de ce disque n’ont à ce jour pas été déchiffrés. Mais on reste stupéfait devant l’identité de cases entre ces deux images. Elle ne peut pas être fortuite, c’est évident. Reste alors à identifier le symbolisme particulier de ce nombre 63 qui est constitué de la multiplication du 9 par le 7[…] »
Sommaire :
Guillaud Lauric – Le mythe de l’utopie : histoire d’un contre-sens
Dans son recensement de l’histoire du monde, Jean-Charles Pichon s’intéresse à l’utopie et notamment à Thomas More qu’il considère comme un prophète du monde moderne, au même titre que Shakespeare, Rabelais, Cervantes, Montaigne et Swift.
Jean-Charles Pichon – À propos de Gary Davis : le déni de l’utopie
Qui se souvient de Gary Davis, né le 27 juillet 1921 à Bar Harbour et mort le 27 juillet 1921 dans le Vermont à l’âge de 91 ans ? Le mouvement des Citoyens du Monde créé en 1948, rendit pourtant cet utopiste célèbre dans le monde entier. Lettre de Jean-Charles Pichon : Adieu Gary Davis – Le Citoyen du Monde n°19, 17 mars 1950.
Pichon Jean-Christophe – Apnée. Une rapide et régulière petite visite dans l’éternité
Première partie : le dieu sans nom et la créature..
L’univers en expansion depuis le big-bang se rétractera un de ces jours, nous dit-on. En cela n’est-il qu’une respiration de plusieurs milliards d’année ?
Deuxième partie : inspir expir, le plein et le délié..
Après avoir évoqué la possible fusion interactive de l’humain avec l’éternité, cette seconde partie aborde les méthodes utilisées pour quitter la matière et accéder au spirituel.
Quelques extraits du Petit Métaphysicien illustré de Jean-Charles Pichon.
En complément de l’article Apnée, voici quelques textes sur l’échappement.
Maghe Silvanie – Le clou semeur : 10 gravures
Les origines de ce travail sont 50 dessins pour assassiner la magie d’Antonin Artaud et Le Petit Métaphysicien illustré de Jean-Charles Pichon.
Pichon Laurent – Les fractales
Le sujet des « fractales » intéressait Jean-Charles Pichon avant même qu’il ne s’investisse dans les mathématiques durant les années quatre-vingt.
Degrave Chantal – L’Éthique et le Temps
Cette présentation résulte du désir d’exploration d’un texte rédigé par Jean-Charles Pichon en 1945 à l’âge de 25 ans intitulé : L’Éthique, introduction, à une morale sensuelle, mystique et raisonnée.
Pichon Julien – La transmission de l’information
Cette conférence au titre pompeux vise à présenter quelques phénomènes ondulatoires et donc cycliques utilisés pour transmettre l’information aujourd’hui.
Marlin Philippe – Brèves présentation d’un néo-berderien
Jean-Christophe Pichon m’ayant demandé de pallier au pied levé l’absence du premier intervenant de la session 2014, j’ai infligé à mes nouveaux amis une présentation « les mains dans les poches ». Je l’ai restructurée et complétée pour cette version des Actes.