2018 – La Tour foudroyée Image ou Objet d’Histoire ? de Robert Liris

Robert Liris – Berder 2018

La Tour foudroyée Image ou Objet d’Histoire ?

À ce point du récit la fascination du mystérieux objet d’histoire va provoquer une mise en veille de la rationalité. l’exercice de la traversée des souvenirs acquis ou construits s’apparente encore à un état onirique, à ce fameux savoir rêver ensemble qui assure la cohésion temporaire de la cité. En aucune façon cette présentation ne s’égare dans des méandres d’une pensée en état de veille. Les faits se manifestent entre chien et loup entre l’incertain et le probable.

La tour foudroyée est une image récurrente dans l’histoire de l’espèce et il ne faut pas l’étudier comme une possible manifestation de communication entre un créateur et ses créatures, mais plutôt comme un matériel psychique, un matériau qui se gère, un objet d’histoire de l’espèce homo.

Du grand menhir de Locmariaquer abattu par la foudre, à la Bastille démolie, en même temps que le peintre David représentait dans la séance du jeu de paume la chapelle de Versailles frappée par l’éclair, les tours du tarot de Marseille figurent une image prophétique de la chute et de l’effondrement. il en est ainsi, en toute apparence plus que vraisemblance, du 11 septembre 2001 avec les jumpers, (hommes tombant déjà, autrefois, de la tour foudroyée des cartes du tarot) comme de l’immense canon prétendu « atomique » dressé en 1990 dans le ciel irakien. Il faut se risquer donc en guise d’histoire à pratiquer des raccourcis de contrebandiers de la pensée, dont je suis ! Qui y a-t-il de commun caché entre la pyramide de Chéops, un menhir de visée astrale, la tour de Babel, la tour Eiffel, la tour foudroyée du tarot celles du 11 septembre, la chute de King Kong à sa tour abolie, la tour infernale de steve Mc Queen foudroyée de l’intérieur, les twin towers pulvérisées, le canon à rallonge de Sadam, et celui dressé vers les étoiles du film de William Cameron Menzies, le fameux canon spatial de La Vie future (1936), œuvre prophétique de cette récurrence de l’appel de l’infini ?

L’action se situe en 1936 en Angleterre dans une ville qui va subir de terribles bombardements en 1940. Trente ans plus tard la guerre en est à son « dernier quart d’heure » et des   pacifistes internationaux humanistes prennent le pouvoir car ils ont acquis la maîtrise de l’air. Ils ont changé les lois de la vie sur terre. L’homme, qui s’était d’abord redressé debout dans les savanes de l’Afrique paléolithique a dépassé la station verticale et peut vivre dans une autre dimension. Il s’affranchit encore davantage de la gravité qui le clouait au sol, même debout ! Thomas d’Aquin avait écrit que dieu avait fait « l’homme droit ». Cette question de l’homme debout est une vue assez religieuse, certes, mais l’antiquité humaniste nous avait livré sa vision de la verticalité de l’homme : le rusé Ulysse s’attache au mât dressé de son navire pour résister aux hallucinations d’un monde abyssal, incertain et mouvant.

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